6 avril 2013 6 06 /04 /avril /2013 2215 La Lune et le Soleil Le couple Lune et Soleil assiste le VĂ©nĂ©rable dans la transmission de la lumiĂšre. Ătudier ces deux "astres", câest raconter lâĂ©mergence de la conscience lumineuse de lâhumanitĂ©. Câest aussi reconnaĂźtre leur complĂ©mentaritĂ© dynamique. Dans un second temps nous aborderons la mĂ©diation lumineuse comment traduire la lumiĂšre en loge ? Comment expliquer lâapparition de la lumiĂšre et de lâombre ? Qui se charge de la transmettre la lumiĂšre, dâoĂč tient-il ses pouvoirs ? Quelles sont les relations entre la Lune le Soleil et le maĂźtre de loge et la Bible le Compas et lâĂquerre ? Depuis la nuit des temps Les premiers hommes nâont eu que comme seuls repĂšres le Soleil et la Lune. Ces deux astres rythmaient leur vie au fur et Ă mesure des saisons. Cette influence, du Soleil et de la Lune a toujours Ă©tĂ© primordiale pour lâorganisation de la vie sur terre. Ainsi les cycles ont Ă©tĂ© les premiĂšres rĂ©fĂ©rences temporelles permettant de dĂ©finir une unitĂ© de temps mois lunaires, annĂ©e saisons, hier passĂ©, aujourdâhui prĂ©sent, demain futur. Cela se manifeste par de nombreux calendriers anciens, Chinois, Mayas, Ăgyptiens lunaire avant dâĂȘtre solaire et dâautres, toujours dâactualitĂ© tel que le calendrier lunaire dans la religion musulmane. Lâinfluence du Soleil et de la Lune a Ă©tĂ© Ă©galement omniprĂ©sente dans la domestication de la nature oĂč plutĂŽt devrai-je dire, de la comprĂ©hension de cette nature indispensable Ă la survie de lâhomme. Les rythmes lunaires influent sur les plantations en fonction de la distance rythme anomalistique apogĂ©e et pĂ©rigĂ©e, de la position orbitaire rythme draconitique, lune ascendante ou descendante rythme tropique lunaire. Cette agriculture biodynamique permet Ă©galement dâenvisager un impact certain sur lâĂ©levage. Nâoublions pas les incidences lunaires sur les marĂ©es ainsi que sur le climat. LâĂ©nergie solaire transmise par rayonnement rend possible la vie sur Terre par apport dâĂ©nergie thermique et de lumiĂšre, permettant la prĂ©sence dâeau Ă lâĂ©tat liquide et la photosynthĂšse des vĂ©gĂ©taux. La polarisation naturelle de la lumiĂšre solaire, aprĂšs diffusion ou rĂ©flexion par la Lune ou par des matĂ©riaux tels que lâeau ou les cuticules vĂ©gĂ©tales sont utilisĂ©es par de nombreuses espĂšces pour sâorienter dans lâespace. Le rayonnement solaire est aussi responsable des climats et de la plupart des phĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©orologiques observĂ©s sur notre planĂšte. En effet, le bilan radiatif global de la terre est tel que la densitĂ© thermique Ă la surface de la Terre est en moyenne Ă Ă dâorigine solaire. Ces flux thermiques sont continuellement Ă©mis dans lâespace sous forme de rayonnement thermique infrarouge. La terre reste ainsi en Ă©quilibre dynamique ». Nâoublions pas lâincidence du Soleil et de la Lune sur lâorientation des marins ou simples promeneurs leur permettant ainsi de se diriger et de se situer dans lâespace et dans le temps. En astrologie, on associait dĂ©jĂ le Soleil et la Lune dans de nombreux cultes. AprĂšs lâĂšre glaciaire, du mĂ©solithique 8000 av JC jusquâĂ lâĂąge de bronze rĂ©cent 500 av JC, lâon retrouve le caractĂšre divin du Soleil et de la Lune dans le paganisme scandinave. Ces cultes hĂ©liaques ont bien dĂ©montrĂ© combien ces deux luminaires Ă©taient indissociablement liĂ©s Ă lâalternance ; vie, mort, renouveau. Dans bien des religions, monothĂ©istes oĂč non, lâomniprĂ©sence de ces deux luminaires nâest plus Ă dĂ©montrer. Dans lâĂgypte antique, le Dieu RA » nâest autre que le Soleil alors que la Lune IĂH » est reprĂ©sentĂ©e par de nombreuses dĂ©esses, Hatkor, Sekhmet ou Tefnout mais aussi par des dieux, tels Osiris, Thot ou Khonsou. Chez les chrĂ©tiens, le Christ en croix est Ă©galement reprĂ©sentĂ© avec le Soleil et la Lune. En alchimie, la conjonction du Soleil et de la Lune est le dĂ©but du solve, la rencontre du soufre et du mercure. Le solve est la phase avant le coagula dont lâaboutissement sera la Pierre philosophale, solve et coagula, sĂ©parer puis rassembler. Le Soleil est le principe actif, le soufre. La Lune est le principe passif, le mercure. Le couple Lune, Soleil. Pour les hermĂ©tistes, le Soleil et la Lune sont les symboles du binaire Le bien et le mal, le chaud et le froid, le Yang et le Yin, lâactif et le passif, le masculin et le fĂ©minin. Nous noterons cependant que dans certaines cultures la Lune peut ĂȘtre un dieu mĂąle, ainsi en MĂ©sopotamie le dieu Lune se nomme SIN ou SUâEN et a pour Ă©pouse le dieu Soleil, SHAMASH-OUTOU qui, de fait passe au second rang de la mythologie de lâĂ©poque. En langue allemande, le Soleil est du genre fĂ©minin die Sonne » et la Lune du genre masculin der Mond ». Nous voyons bien que mĂȘme sâil est indĂ©niable que le couple Lune-Soleil ne peut ĂȘtre sĂ©parĂ©, des rivalitĂ©s existent. Ce sera tantĂŽt le Soleil qui prĂ©dominera, tantĂŽt la Lune. Cette dualitĂ© entre les deux astres nâempĂȘchera pas une dualitĂ© au niveau de chacun. Le Soleil, source de vie, de lumiĂšre bienfaisante et crĂ©atrice peut se transformer en brasier et tout dĂ©truire par la force de la chaleur quâil dĂ©gage, il fait halluciner lâhomme jusquâĂ le rendre fou lâĂ©tranger de Camus », il dessĂšche les terres et rend toute vie impossible, il brĂ»le les ailes dâIcareâŠ. La Lune, quant Ă elle, nâest-elle pas responsable de mort, de dĂ©sespoir, de dĂ©gĂ©nĂ©rescence lors de sa phase descendante alors quâelle est signe dâespoir et de fertilitĂ© pendant sa phase montante comme le dit JUNG. Nâest-ce pas Ă la pleine lune que se transforment des ĂȘtres en loups-garous, que nâapparaissent des esprits et autres sorciĂšres ? Nous voyons bien que la Lune et le Soleil nâont pas fini de marquer lâimaginaire individuel et collectif. Depuis toujours ils sont les symboles de croyances, de mythes. Ces deux luminaires sont souvent prĂ©sents en Ă©sotĂ©risme. Dans les arts divinatoires tel le tarot de Marseille, la Lune est la dix-huitiĂšme carte et le Soleil la dix-neuviĂšme. Il y aurait encore tant de choses Ă dire. La Lune et le Soleil Symboles maçonniques Quâavez-vous vu lorsquâon vous a donnĂ© la lumiĂšre ? Jâai vu le Soleil, la Lune et le MaĂźtre de Loge. Ces deux phrases, issues du catĂ©chisme de lâApprenti, indiquent trĂšs clairement ce que voit le nouvel initiĂ© lorsque le bandeau lui est retirĂ©. Ămotionnellement perturbĂ©, Ă©bloui par la lumiĂšre, il distingue tout dâabord le VĂ©nĂ©rable MaĂźtre ainsi que ses nouveaux frĂšres, mais aussi deux symboles quâil connaĂźtâŠâŠ..et qui le rassurent, Ă droite du VĂ©nĂ©rable MaĂźtre, la Lune et sur sa gauche, le Soleil. Pendant toute la durĂ©e de son apprentissage, il va mesurer lâimportance de ces deux luminaires. Il va comprendre que ce cycle, lunaire et solaire, va ponctuer sa vie en atelier et dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale sa vie de Maçon. Quand commence-t-on les travaux ? Ă midi plein et quand les termine-t-on ? Ă minuit plein. On considĂšre donc que les Maçons travaillent de midi, lorsque le Soleil est au ZĂ©nith, jusquâĂ minuit, maximum de la luminositĂ© de la Lune, lâheure symbolique de fermeture des travaux en loge, le Nadir. Pourquoi Ă midi ? Parce que le Soleil Ă©tant Ă son apogĂ©e, lâouvrier ne souffrira pas dâombre portĂ©e qui pourrait fausser son travail de mise Ă lâaplomb des pierres, puis la renaissance de lâombre dans lâaprĂšs-midi lui permettra de finaliser les formes et la surface des pierres. Nous pouvons ainsi dire que lâombre et la lumiĂšre, le noir et le blanc permettent la naissance des formes. La chaleur dĂ©croissante va lui permettre de continuer son Ćuvre tout en bĂ©nĂ©ficiant dâune bonne luminositĂ©, et ce, jusquâĂ minuit ou le rĂ©flĂ©chissement de la lumiĂšre du soleil par la lune est Ă son apogĂ©e. Le Maçon se construit donc dâune façon linĂ©aire, dĂšs lors quâil a reçu la lumiĂšre, il va Ćuvrer de midi, du ZĂ©nith, Ă minuit, au Nadir. Le Nadir de la vie du Maçon devrait thĂ©oriquement correspondre au ZĂ©nith de sa sagesse et de sa comprĂ©hension de la vie. Le fonctionnement de lâatelier va lui aussi ĂȘtre Ă©troitement liĂ© au symbolisme solaire et lunaire. Les places des officiers de la Loge, des frĂšres, le sens de la marche circumambulation de gauche Ă droite dans le sens horaire et solaire, Ă lâintĂ©rieur du Temple sont significatifs le VĂ©nĂ©rable MaĂźtre se tient Ă lâOrient parce que le Soleil apparaĂźt Ă lâEst pour ouvrir la carriĂšre du jour, les compagnons sont assis Ă la colonne du Midi, colonne ou lâon sâinstruit, ou lâon voyage, ou lâon parle⊠Les Apprentis occupent la colonne du Nord Septentrion faiblement Ă©clairĂ©e par la clartĂ© lunaire, rĂ©flexion de la lumiĂšre du Soleil, car ils ne peuvent supporter une lumiĂšre trop forte. Cette clartĂ© lunaire qui est une lumiĂšre en gestation permet de faire mĂ»rir toutes les potentialitĂ©s en chacun et ainsi de faire percevoir les voix intĂ©rieures afin de mieux les canaliser, câest ici le principe de la germination qui fait que la graine germe dans la pĂ©nombre pour sâĂ©lancer enfin vers la lumiĂšre. La Lune veille donc sur les Apprentis et les protĂšge. Pour mĂ©moire, la position de lâĂ©pĂ©e flamboyante sur lâautel, elle aussi obĂ©i Ă un rituel trĂšs prĂ©cis dans le cas dâun , le pommeau sera cotĂ© Soleil, dans le cas dâune , le pommeau sera cotĂ© Lune. au REP On peut imaginer la Lune comme le parvis oĂč attendent les futurs initiĂ©s qui ont besoin de renaĂźtre. La Lune qui agit par rĂ©flexion est donc propice Ă lâimagination, aux fantasmes et Ă la mĂ©ditation. Elle reprĂ©sente tous les qualificatifs demandĂ©s Ă lâApprenti renaissance dans un monde nouveau, fĂ©conditĂ© dans son silence, rĂ©ceptivitĂ© dans son Ă©coute, reflet de la lumiĂšre reçue dans ses planches, beautĂ© qui orne son travail. On la reprĂ©sente renaissante, car dans son premier quart montant elle va tel un Graal se remplir de lumiĂšre jusqu'Ă en ĂȘtre pleine », et telle une matrice se vider en laissant naĂźtre une idĂ©e de plĂ©nitude renouvelĂ©e. Câest en ce sens quâelle ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme passive, elle est au final agissante sur les hommes et la nature ». Elle figure lâimagination qui revĂȘt les idĂ©es dâune forme appropriĂ©e. Elle est synonyme dâinspiration et de sensibilitĂ©. La clartĂ© lunaire rĂ©vĂšle le monde secret de la nuit. La nuit symbolise le temps des gestations, des germinations, donc du devenir. Le grain de blĂ© ne doit-il pas dâabord mourir pour redonner la vie ? Le Soleil, source de lumiĂšre directe, source dâĂ©nergie, est propice Ă lâĂ©veil. En plein jour, la forte luminositĂ© du Soleil ne laisse guĂšre la possibilitĂ© dâentrevoir les autres Ă©toiles ou systĂšmes planĂ©taires. Il faut attendre son coucher pour pouvoir dĂ©celer ces autres points lumineux. Il est lâastre principal, le pantocrator dont dĂ©pend toute forme de vie. Il symbolise le feu, la crĂ©ation, la vie, la force et la vĂ©ritĂ©. Il reprĂ©sente la raison qui Ă©claire nos intelligences. La Lune a fourni lâĂąme et le Soleil a fourni lâesprit. Franchir la porte de la Lune, câest se prĂ©parer Ă vivre son destin spirituel, câest se prĂ©parer Ă arpenter le chemin initiatique qui va nous conduire Ă la lumiĂšre. La Lune et le Soleil sont les deux aspects de la lumiĂšre, ils forment une totalitĂ©, un cycle complet. Ils marquent le temps sacrĂ© du rituel et donnent Ă la vie initiatique sa dimension Ă la fois quotidienne et cosmique. Il nous faut donc connaĂźtre Ă la fois le chemin du Soleil et celui de la Lune pour se nourrir de leur lumiĂšre respective. Lâ Ăąme rĂ©unie », rĂ©vĂ©laient les sages dâĂgypte, est celle qui rassemble en un seul ĂȘtre, le SOLEIL et la LUNE, RĂ et OSIRIS. Le Soleil fut parfois associĂ© Ă ce que lâalchimie nomme la voie brĂšve », et la Lune la voie longue ». La voie longue est celle de lâillumination, la lumiĂšre touchant le cĆur de lâĂȘtre, sous la forme de lâintuition des causes. La voie longue procĂšde par Ă©tapes, elle est perception des cycles naturels et des rites qui en donnent la signification. En rĂ©alitĂ©, les deux voies sont prĂ©sentes dans chacun des luminaires, mais dans des proportions diffĂ©rentes. Toute Ćuvre dâordre initiatique nâassemble-t-elle pas la spontanĂ©itĂ© crĂ©ative de la voie brĂšve et la persĂ©vĂ©rance de la voie longue ? Le franc-maçon aurait-il le don de double vue ? Voir autant, grĂące au Soleil quâĂ la Lune, percevoir la lumiĂšre de lâun comme de lâautre, parcourir les chemins des deux luminaires, voilĂ les tĂąches des initiĂ©s de toute loge Maçonnique. Un Soleil nâĂ©clipse pas un Soleil. Un Soleil nâest jamais Ă©clipsĂ© que par des Lunes ». Victor Hugo R.°.L.°. "Les Ăcossais de la Sainte Baume" O .°. de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume Par Luc.°.Seb.°. Le Soleil la Lune et le maĂźtre de loge, mĂ©diateur du principe E.°.R.°.. Lâapprenti dispose de deux points de vue sur la LumiĂšre. Celle de lâOrient de la Loge, et celle de la partie supĂ©rieure du tableau de loge. La premiĂšre est la reprĂ©sentation vĂ©cue au moment de lâinitiation, la seconde est une imago mundi mnĂ©motechnique qui permet de comprendre les correspondances et le cheminement vers la lumiĂšre. Mais auparavant il faut constater la part invisible de la lumiĂšre. La lumiĂšre incrĂ©Ă©e En examinant lâOrient de diffĂ©rentes loges travaillant Ă diffĂ©rents rites, et les reprĂ©sentations graphiques des tableaux de loge, nous pouvons admettre que la lumiĂšre en loge ne se situe pas uniquement dans le spectre du visible. Ici peut naĂźtre lâidĂ©e dâune autre dimension de la lumiĂšre. La nature incrĂ©Ă©e de celle-ci peut sâaborder par le phĂ©nomĂšne rĂ©flexif de la lune la lune reçoit et transforme littĂ©ralement le rayonnement visible en quelque chose de plus tenu et aurĂ©olĂ© de limbe. Les limbes entourant la lune dans certains tableaux de loge symbolisent la nature incrĂ©Ă©e et vague dans sa reprĂ©sentation, et donc la partie symbolique indĂ©finissable du rayonnement de lâĂ©pĂ©e flamboyante. De mĂȘme autour du triangle ou de lâĂ©toile flamboyante on voit des rayons ondulĂ©s qui reprĂ©sentent lâincrĂ©Ă© de la lumiĂšre ; ceux-ci complĂštent les rayons rectilignes du spectre visible. Ăvidemment les rationalistes pourront nous parler de longueurs dâondes dont une partie serait invisible Ă lâĆil humain. Les spiritualistes opteront pour le sens cachĂ© et invisible au profane, mais je pense quâil faut aller plus loin que lâaspect ondulatoire ou Ă©sotĂ©rique. On peut aboutir Ă la notion de lumiĂšre incrĂ©Ă©e, mĂ©taphysique, trouvant sa source avant la sĂ©paration de la lumiĂšre des tĂ©nĂšbres, soit au moment originel du premier jour. Il y aurait en loge une part incrĂ©Ă©e, que chacun interprĂ©tera librement et qui donne une marge certaine au hasard et au champ des possibles. La descente de la lumiĂšre dans la loge Constater la lumiĂšre en loge câest constater le rĂŽle du maĂźtre de la loge et le rĂŽle du ternaire Le catĂ©chisme de lâapprenti est prĂ©cis ; la lumiĂšre du soleil nâest pas la seule lumiĂšre, la lune nous donne la lumiĂšre rĂ©flĂ©chie, Ă la frontiĂšre de la pĂ©nombre et le MaĂźtre de la loge transmet la lumiĂšre aux colonnes par lâentremise des porteurs de maillet, et par le maĂźtre de cĂ©rĂ©monie qui trace la loge par la sagesse, la beautĂ© et la force. Câest donc une Ă©vidence la lumiĂšre en loge est trine. Nous avons la lumiĂšre charnelle du soleil, la lumiĂšre psychique des profondeurs dâun Graal lunaire, et enfin la lumiĂšre spirituelle dĂ©coulant du principe crĂ©ateur appelĂ© aussi lumiĂšre principielle. Cette triple nature de la lumiĂšre est collectĂ©e et diffusĂ©e par le maĂźtre de loge La dĂ©clinaison au niveau de lâĂtre nous permet de constater sa tripartition par les notions de corps, dâĂąme et dâesprit. Cette lumiĂšre venue des tĂ©nĂšbres en ĂŽtant le bandeau est donc rayonnante par sa diffusion physique et matĂ©rielle, elle est aussi flamboyante par sa dimension immatĂ©rielle. Ceci explique la forme de lâĂ©pĂ©e flamboyante. Notre Ă©blouissement ne fut pas uniquement physique, une part non nĂ©gligeable Ă©claira notre subconscient et une autre part nous donna lâidĂ©e dâune supraconscience. Finalement, lâĂ©pĂ©e flamboyante du vĂ©nĂ©rable vient Ă©clairer de maniĂšre incrĂ©Ă©e et au-delĂ des formes et des couleurs, chacune des colonnes selon lâintensitĂ© nĂ©cessaire aux frĂšres qui y travaillent. Le maĂźtre de la loge est un mĂ©diateur entre la loge de matiĂšre qui figure la manifestation ordonnĂ©e dans lâesprit de la GenĂšse et le principe Ă lâorigine de la manifestation. Ce principe au REP est figurĂ© par cet hexagramme situĂ© entre la lune et le soleil est symboliquement au-dessus du MaĂźtre de la loge. Nous concluons logiquement que si lâhexagramme et ses deux triangles nâont quâun seul centre, ce dernier reprĂ©sente la source premiĂšre de la lumiĂšre rayonnante et flamboyante. Ă lâĂ©vidence et pour conclure sur la descente de la lumiĂšre, je dirais que ni la Lune ni le Soleil ne traduisent complĂštement lâidĂ©e que le maçon peut se faire de la lumiĂšre initiatique. Les astres » sont lĂ , prĂ©sents Ă lâOrient, pour mieux souligner la prĂ©sence analogique dâun hexagramme au REP ou dâun triangle montant et rayonnant Ă dâautres rites. Ils soulignent le rĂŽle et la prĂ©sence » dâune invisible lumiĂšre. Un apprenti pressent cet aspect incrĂ©Ă©, mais il ne peut expliquer comment y accĂ©der en regardant lâOrient. Ce nâest quâen Ă©tudiant lâorganisation de la lumiĂšre dans le tableau de loge quâil en comprendra le sens et lâaccĂšs. LâaccĂšs Ă la lumiĂšre par lâinterprĂ©tation du tableau de loge Au tableau de loge de lâapprenti au REP, sont reprĂ©sentĂ©s le Soleil, la Lune montante, lâHexagramme avec le tĂ©tragramme et en dessous le livre Saint sur lequel reposent lâĂ©querre et le compas. Nous comprenons que nous pouvons remonter vers la lumiĂšre en suivant le chemin de lâaxe Ouest Est. La traversĂ©e du pavĂ© implique de sortir du binaire pour aller Ă la synthĂšse ternaire qui nous donnera une image de lâunitĂ©. La mĂ©thode pour y arriver et une rĂ©flexion sur la lumiĂšre et sa source. La mĂ©thode semble nous ĂȘtre donnĂ©e par les trois grandes lumiĂšres ». Il y a donc des clefs dâaccĂšs qui sont dans lâassociation de ces trois symboles supports de notre serment. Il faut donc lire la parole ou le verbe du crĂ©ateur qui se trouve dans le livre en en contrĂŽlant le sens avec lâĂ©querre de la raison et le compas de lâesprit. Le tableau de loge nous indique comment par nos propres moyens et avec de bons outils nous pouvons progresser mĂ©thodiquement sur ce chemin entre lâesprit et la lettre. Jâai le sentiment que la totalitĂ© du message initiatique du grade dâapprenti repose sur la capacitĂ© de ce dernier Ă franchir la barriĂšre des apparences et des binaritĂ©s telle que la Lune et le Soleil pour trouver dans un troisiĂšme terme plus de puissance, plus de profondeur et plus de subtilitĂ©, jusqu'Ă lâincrĂ©Ă© des limbes de lâesprit. Je dirais que la forme » taillĂ©e et travaillĂ©e, lâest tout autant avec la lumiĂšre du soleil quâavec la lumiĂšre de lâesprit, et que si lâĂąme anime le corps du maçon, elle ne et rĂȘve que dâun mariage avec lâesprit. Une grande partie de la dĂ©marche initiatique repose sur ce mariage. Câest par ce mariage dans le corps du maçon de lâĂąme avec lâesprit que se crĂ©e lâUnitĂ©. VoilĂ la dĂ©monstration que tout ternaire est lâexpression dâune unitĂ©. Alors, puisse que la lumiĂšre est trine, et que nous prĂ©tendons marcher vers la lumiĂšre, ne pourrions-nous pas interprĂ©ter les trois pas de lâapprenti en trois fois un pas un pas pour la lumiĂšre charnelle-matiĂšre, un pas pour la lumiĂšre psychique-Ăąme, un pas pour la lumiĂšre spirituelle-esprit. Le tout formant lâUnitĂ© dans le Principe Ainsi face Ă une apparente opposition Lune et Soleil lâapparition dâun troisiĂšme terme le MaĂźtre de loge autorise toujours une synthĂšse construite autour dâun centre unitaire le Principe. E.°.R.°. Published by Ă©cossaisdesaintjean - dans PLANCHES
Lalune est lĂ , la lune est lĂ La lune est lĂ , mais le soleil ne la voit pas Pour la trouver il faut la nuit Il faut la nuit mais le soleil ne le sait pas et toujours luit Le soleil a rendez-vous avec la lune Mais la lune n'est pas lĂ et le soleil l'attend Papa dit qu'il a
Les enfants sont intriguĂ©s par tout ce qui se passe au-dessus de leur tĂȘte. La Lune, le soleil, les planĂštes et les Ă©toiles sont sources de nombreuses interrogations auxquelles les adultes ne savent pas toujours comment rĂ©pondre. Ce livre apporte des rĂ©ponses simples, facilement comprĂ©hensibles par les petits et richement sont ces deux astres magiques et mystĂ©rieux qui illuminent le ciel ? Pourquoi la lune change-t-elle de forme ? Des gens y vivent-ils ? Pourquoi est-elle Ă©clairĂ©e quand il fait nuit ? Peut-on voir le soleil et la lune en mĂȘme temps ? Pourquoi le soleil brille-t-il ? Pourquoi fait-il clair le jour et sombre la nuit ?... Des rĂ©ponses Ă toutes les questions que se posent les enfants.
Lesoleil en est le pĂšre, la lune est sa mĂšre, le vent lâa portĂ© dans son ventre ; la Terre est sa nourrice. Le pĂšre de tout le telesme de tout le monde est ici. Avant dâaborder le rĂŽle du Soleil et de la Lune dans la crĂ©ation, il faut rappeler le principe qui fonde lâalchimie spirituelle: lâUnitĂ© du monde.
PubliĂ© le 13/07/2020 Ă 0505 , mis Ă jour Ă 0505 La journĂ©e du 14 juillet dans la bastide sera "un feu dâartifice de paroles", comme le souhaite GĂ©rard Filhol, prĂ©sident de lâAssociation des raconteurs de pays du 47. Ă Tournon, le relais sera assurĂ© par Francis Delpeyrou, labellisĂ© raconteur de pays depuis un an par cette structure. Guide de villageRĂ©sidant quelques mois de lâannĂ©e dans la bastide, Francis Delpeyrou connaĂźt bien Tournon pour y avoir passĂ© aussi une partie de son enfance. Son grand-pĂšre, ouvrier Ă la boulangerie Delpont, implantĂ©e au cĆur du village haut, lui a souvent racontĂ© anecdotes et histoires du passĂ©. Des souvenirs que Francis a collectĂ© et quâil partage, avec passion, avec les visiteurs. "Jâai travaillĂ© aux cĂŽtĂ©s de Jean-Pierre Friedrichs, fondateur de lâassociation Mona Lisa, nous dit-il, et il mâa donnĂ© lâenvie de raconter mon village. Au travers des archives municipales, jâai retracĂ© lâhistorique de Tournon et rĂ©pertoriĂ© ses richesses patrimoniales et architecturales pour les relater aujourdâhui. Je fais des visites guidĂ©es, lâĂ©tĂ©, tous les vendredis, Ă 10 heures, au dĂ©part du beffroi". Balade du 14 juilletMardi 14 juillet, "Le Soleil a rendez-vous avec la Lune", lâhistoire du cadran solaire de lâHĂŽtel de ville et celle du cadran lunaire implantĂ© sur le beffroi seront contĂ©es, tout au long de la journĂ©e, par petits groupes. Des explications et visites suivront, au dĂ©part de la place centrale, dans les rues ou sur le chemin de Rondes pour dĂ©couvrir Tournon autrement.Anthologie stellaire sous la direction dâAndrĂ© BernardJe suis un vieil Un peu Ă©garĂ© dans un monde que jâai parfois du mal Ă reconnaĂźtre, jâai souvent envie de rentrer âĂ la maisonâ. Mais comment faire ? Les astrophysiciens, les astronomes, les techniciens et leurs engins ne mâemmĂšnent nulle part ; ni les arts souvent, dont la trop grande sophistication annule parfois lâĂ©motion immĂ©diate. Je ne connais depuis toujours quâune seule fusĂ©e pour ĂȘtre propulsĂ© dans lâinstant mĂȘme vers un ailleurs, quâil soit dâhier dâaujourdâhui de demain ; un seul vĂ©hicule la chanson. Aussi vais-je mâembarquer tour Ă tour, en variant les plaisirs, dans lâune de ces 36 machines, cette fois âĂ remonter le tempsâ, rassemblĂ©es par AndrĂ© Bernard, qui tout en mâemmenant trĂšs loin, me ramĂšneront, traversant Ă rebours tant dâatmosphĂšres mĂȘlĂ©es, aux astres Ă la fois lointains et familiers qui Ă©clairĂšrent nos aurores. Daniel SCHMITT, 13 mai 2006© 2007 GROUPE FRĂMEAUX COLOMBINI SASJâavais 4 ans. Nous habitions Montmartre. Mon lit dâenfant Ă©tait placĂ© face Ă lâimmense fenĂȘtre dâun atelier de peintre. Ma ânounouâ de lâĂ©poque, qui en avait le nom mais pas la douceur, mâeffrayait en mâassurant quâun loup Ă©tait cachĂ© dans le grand rideau rouge et que si je bougeais un tant soit peu, il me sauterait dessus⊠JâĂ©tais tĂ©tanisĂ©e⊠Quelle grandeur dâĂąme et dâintelligence !!! Fort heureusement, un autre soir, ma Maman, qui en a le nom et aussi la douceur, me rassura en visitant avec moi les alentours du rideau. RassurĂ©e, jâinvestissais de nouveau mon lit. La Lune, belle, ronde, imposante, illuminait mes draps, elle jouait au point sur le âiâ avec lâimmeuble dâen face. Ce soir lĂ , je lâai humanisĂ©e elle mâa fait un clin dâĆil, elle mâa souri, comme elle doit sourire Ă tous les enfants de sa cousine la Terre et, Ă sa lumiĂšre, avec lâabandon que confĂšre la confiance, je me suis endormie. Jâai grandi, un peu, je me suis Ă©levĂ©e amoureuse⊠Un soir de dĂ©cembre, Lui Ă©tait prĂšs de Paris et moi en Provence, suspendus au tĂ©lĂ©phone, nous avions besoin dâun lien plus fort Ă cet instant. Nous lâavons regardĂ©e et nous nous sommes racontĂ©s cette Lune Ă des centaines de kilomĂštres lâun de lâautre. Etait-elle de face ou de profil, celle qui se faisait notre complice et qui investissait nos cĆurs ? Plus tard, câest avec un autre que je suis partie en Lune de miel, je ne sais qui a crĂ©Ă© cette expression mais elle est parfaite, absolument parfaite. Nous imaginez-vous contant notre âsoleil de confitureâ !!! Le charme serait immĂ©diatement rompu⊠En revanche, il est vrai que la premiĂšre fois oĂč nos regards sâĂ©taient croisĂ©s jâai fondu comme neige au soleilâŠ. Oui au soleil⊠Cet astre qui amoindri les peines⊠Combien de fois, dans ma belle Provence, mâa-t-il permis de relativiser mes idĂ©es noires⊠Se donner du temps devant un paysage de campagne, de mer ou de montagne et admirer ce roi partir sâĂ©veiller sur un autre monde. Un coucher de soleil, privilĂšge ultime. Je garde en mĂ©moire le souvenir de quelques-uns et ils dĂ©filent dans ma tĂȘte pareils Ă des refrains. Le soleil de la Camargue, rouge sous les guitares et les feux de camp des Gitans ; le soleil de la Corse, dorĂ©, comme les peaux allongĂ©es sur le sable et les reflets balayĂ©s sur les vagues, le soleil du Luberon, pigmentĂ© comme les ocres de sa terre et la diversitĂ© de ses habitants. Tout comme vous, jâai partagĂ© cet instant, oĂč, avec lâEtre aimĂ©, nous nous Ă©claboussions de bonheur lâun lâautre. Puis, allongĂ©s dans lâherbe ou sur le sable nous attendions impatients quâune Ă une les Ă©toiles viennent se mirer dans nos prunelles. Alors nous jouions Ă leur donner le nom de nos Ă©toiles terrestres, de nos Ă©toiles Ă©ternelles, certaines sont couchĂ©es dans les sillons de cet album. Marie-Flore BERNARD© 2007 GROUPE FRĂMEAUX COLOMBINI SASLe Soleil a rendez-vous avec la LuneLâobjectif de ce double album est dâĂ©voquer en quelques titres les chansons ayant pour thĂšme les astres⊠Le soleil, la lune, les Ă©toilesâŠ. Ces voisins mystĂ©rieux de notre planĂšte, Ă la fois si lointains et si proches de nous tant ils appartiennent Ă notre quotidien⊠Ces astres ont inspirĂ©s les poĂštes, les Ă©crivains, les peintres, les musiciens et les artistes en gĂ©nĂ©ral. Il nous a paru intĂ©ressant de faire une balade en compagnie de quelques-uns de celles et de ceux qui ont Ă©crit ou composĂ© ces refrains populaires et des interprĂštes qui les ont marquĂ© de leur personnalitĂ©. MalgrĂ© lâopportunitĂ©, nous avons dĂ©libĂ©rĂ©ment laissĂ© de cĂŽtĂ© quelques titres tels que âBonsoir Madame la Luneâ par Fred Gouin ou âPourtâavoir au clair de luneâ de Vincent Scotto. Mais nous ne nous sommes pas privĂ©s de faire appel Ă Charles Trenet, le plus grand parmi les grands, qui nous offre ce rendez-vous entre âLe Soleil et la Luneâ et enregistre en 1945 une improvisation particuliĂšrement rĂ©ussie de âAu Clair de la Luneâ, ce thĂšme Ă©ternel dĂ©couvert dĂšs notre petite enfance. Câest volontairement aussi que nous avons fait lâimpasse sur tous les titres de Vincent Scotto oĂč le soleil est roi et les Ă©toiles sont reines, mais il nâĂ©tait pas possible dâoublier âTant quâil y aura des Ă©toilesâ, ce chef dâoeuvre que Tino Rossi chante si bien et cette âEtoile dâamourâ de Paul Delmet dont on ne se lasse pas - dâautant que câest Tino qui incarna Delmet Ă lâĂ©cran dans âEnvoi de Fleursâ en 1950. En 1953, Yves Montand confie en direct Ă son public du ThĂ©Ăątre de lâEtoile quâil a âdu soleil plein la tĂȘteâ et cet optimisme va singuliĂšrement bien Ă sa personnalitĂ© dĂ©jĂ trĂšs affirmĂ©e. La voix chaleureuse de Jean Marco, chanteur soliste de lâOrchestre Jacques HĂ©lian, est particuliĂšrement tonique pour une mise en forme dĂšs les premiers rayons du âsoleil levantâ⊠AprĂšs lâentrâacte entre ces deux CD, nous retrouvons lâOrchestre de Jacques HĂ©lian, avec Jean Marco, dont le timbre de voix et la couleur des arrangements musicaux demeurent Ă©troitement liĂ©s au succĂšs international de cette âLuna rossaâ. Ces deux enregistrements furent Ă©galement rĂ©alisĂ©s en public au ThĂ©Ăątre des Champs-ĂlysĂ©es, tout comme celui de Line Renaud lorsquâelle nous confie la beautĂ© du âsoleil sur lâhorizonâ. Jacqueline François, lâambassadrice de la chanson française, nous conte au âsoleil de maiâ, lâhistoire de son ami Gavroche imaginĂ©e par cet admirable et fraternel tandem que formĂšrent Henri Contet et AimĂ© Barelli. Nous retrouvons en fin dâalbum celle qui fut baptisĂ©e Ă travers le monde Mademoiselle de Paris pour âune pluie dâĂ©toilesâ. âBientĂŽt le soleilâ et la voix dâEddie Constantine sâĂ©lĂšvera pour nous rappeler sa place dans la lignĂ©e des Sinatra et autres grands crooners amĂ©ricains. Lucienne Delyle interprĂšte âle soleil a sautĂ© dans ma chambreâ et nous rappelle ainsi quâelle demeure une de nos plus grandes chanteuses populaires dont nous gardons la nostalgie. Pierre Malar, numĂ©ro un des chanteurs de charme au dĂ©but des annĂ©es cinquante, nous offre âson petit soleilâ. Quant Ă la grande Damia, dont le nom sâĂ©crit en lettres dâor dans lâhistoire de la chanson, elle nous rappelle ce que sont lâintelligence et lâĂ©motion dans son interprĂ©tation âdu soleil dans ses yeuxâ, Ćuvre rĂ©aliste qui fleure bon une Ă©poque rĂ©volue. Patachou, qui outre sa distinction et son art de dire un texte, dĂ©couvrit un soir dans son cabaret de Montmartre un jeune dĂ©butant nommĂ© Georges Brassens ; elle nous rappelle âAvec ce soleilâ la tragĂ©die de quelques faits divers. Bien avant âLe soleil sâen foutâ, Jean Tranchant, injustement mĂ©connu eu Ă©gard Ă lâimportance de son Ćuvre, nous annonce par la nouveautĂ© de sa poĂ©sie et de ses mĂ©lodies lâarrivĂ©e imminente du gĂ©nial Charles Trenet. Annie Cordy, par sa seule prĂ©sence, son optimisme communicatif, sa tonicitĂ© et sa chaleur humaine clame et rĂ©clame âdu soleil, du soleil, du soleilâ. Simone Alma se rĂ©jouit dâavoir âdu soleil le matin⊠et la lune le soirâ. Reda Caire fut un prĂ©curseur Ă mi-chemin entre Jules Verne, Georges MĂ©liĂšs et Neil Armstrong en nous invitant, dĂšs 1939, pour âUn voyage dans la luneâ, nous faisant admirer au passage VĂ©nus ou Neptune et proposant Ă sa bien-aimĂ©e dâĂ©changer les anneaux de SaturneâŠLes deux immenses interprĂštes que furent LĂ©o Marjane et Lucienne Boyer nous conduisent au clair de lune et avec un Ă©gal bonheur, lâune dans une chapelle, lâautre dans cet hĂŽtel oĂč lâon parle dâamour. Dans le film âLâHomme de la JamaĂŻqueâ la voix de basse dâArmand Mestral Ă©voque une âLune blancheâ et Jean Sablon, notre meilleur crooner français, nous promĂšne dans son âVillage au clair de luneâ avec le vibrato de cette voix dontle charme nâavait dâĂ©gal que son Ă©lĂ©gance lĂ©gendaire. La forte personnalitĂ© de Suzy Solidor inspira plusieurs peintres parmi les plus grands des annĂ©es 1920-1930 et sa voix grave et sensuelle est une invitation sans Ă©quivoque pour une âJava au clair de luneâ. Une fois encore, AndrĂ© Claveau nous Ă©merveille par sa façon tellement personnelle de nous dĂ©tailler la âLune riaitâ et Bourvil, qui fut si souvent son complice Ă Radio-Luxembourg ou sur la scĂšne de lâAlhambra, nous offre âSous la luneâ une belle tranche de vie pleine dâhumour et de mĂ©lancolie⊠âSans lune ce soirâ Florelle lâinoubliable crĂ©atrice de lâOpĂ©ra de âQuatâSousâ de Kurt Weill, nous entraĂźne Ă la dĂ©couverte dâun univers Ă©trange. Enfin pour nous faire rĂȘver sous les Ă©toiles, quatre chanteuses Eliane Embrun, la sĂ©duisante crĂ©atrice de âSi jâĂ©tais une cigaretteâ, JosĂ©phine Baker, cette lĂ©gende des annĂ©es folles, Danielle Darrieux, la star du CinĂ©ma Français, nous enchante depuis son premier rendez-vous et Juliette Greco qui fut la Muse de Saint-Germain-des-PrĂ©s et de lâexistentialisme de Jean-Paul Sartre conteste haut et fort âA la belle Ă©toileâ. Au cinĂ©ma, Georges GuĂ©tary dans âTrente et Quaranteâ chante âComme une Ă©toileâ et peu aprĂšs Rudy Hirigoyen dans âLes trafiquants de la merâ fait une âPriĂšre aux Ă©toilesâ. Mais Pierre Dudan ne nous laisse pas rĂȘver plus longtemps et nous ramĂšne Ă la triste rĂ©alitĂ© avec âLes Ă©toiles sâen foutentâ. Fort heureusement, Gilbert BĂ©caud, dont la santĂ© et la belle vitalitĂ© ont Ă©bloui un demi-siĂšcle de chanson française, nous donne ce prĂ©cieux conseil âAccroche-toi Ă ton Ă©toileâ. Un aveu en conclusion jâai choisi âAux quatre coins du cielâ par Ray Ventura et son orchestre, avec refrain chantĂ© par Lucien Jeunesse, parce que jâai dĂ©couvert, Ă lâĂąge de 13 ans, Giselle Pascal, ravissante comĂ©dienne, Ă laquelle jâĂ©crivais mes premiĂšres lettres dâamour depuis les bancs du collĂšge. Dans ce film âAmours, dĂ©lices, orguesâ CollĂšge Swing, Giselle chantait en duo avec Jean Desailly Parmi les planĂštes, En grande toilette, La plus petite Ă©toile, Joue les grandes vedettes, Partout dans lâinfini, Câest un grand bal de nuit. Depuis Giselle Pascal est devenue lâune de mes amies les plus proches et les Ă©toiles dansent toujours dans ma tĂȘte. AndrĂ© BERNARD© 2007 GROUPE FRĂMEAUX COLOMBINI SASMes chaleureux remerciements pour leurinlassable complicitĂ© Ă Maurice Barrier, Ă GĂ©rard Davoust et aux Editions Raoul Breton, Ă Adrien Ăche, Ă Christophe Henault et, tout particuliĂšrement, Ă Dany Lallemand. Mon affectueuse reconnaissance Ă Josy et Ă Marie-Flore Bernard, Ă Sabine Jeangeorges et Ă Daniel Schmitt. en anglaisThis double album presents a few songs featuring heavenly bodies ⊠The sun, the moon, the stars ⊠These mysterious neighbours of our planet which seem both far away and close at hand as they are part of our daily life. They have inspired poets, writers, painters, musicians and artists in general. We thought it would be interesting to join them a while, to take a stroll with some of those who wrote or composed popular songs and interpreters who have added a dose of their own personality. Despite this opportunity, we have deliberately omitted a few titles such as âBonsoir Madame la Luneâ by Fred Goin and âPour tâavoir au clair de luneâ by Vincent Scotto. But there was no question of leaving out Charles Trenet, the greatest of all, who invites us on a trip in âLe Soleil et la Luneâ and in 1945 recorded a particularly successful improvisation of âAu Clair de la Luneâ, this undying childhood tune. We have also put to one side all Vincent Scottoâs titles where the sun is king and the stars are queens, but we couldnât forget âTant quâil y aura des Ă©toilesâ, a masterpiece sung by Tino Rossi and âEtoile dâamourâ by Paul Delmet and whose role was held by Tino in the 1950 movie âEnvoi de Fleursâ. In 1953, Yves Montand confided in his audience at the ThĂ©Ăątre de lâEtoile that his head was full of sunâ âdu soleil plein la tĂȘteâ and this optimism was so much in keeping with his personality, which was already well-defined. Jean Marcoâs warm voice, the solo singer in the Jacques HĂ©lian orchestra, is particularly sprightly right from the first beams of the âsoleil levantâ, or sunriseâ. After the interval between these two CDs, we find the Jacques HĂ©lian Orchestra with Jean Marco, whose timbre and hue of the arrangements remain directly linked to the international success of this âLuna rossaâ. Both recordings were also made live at the ThĂ©Ăątre des Champs-ElysĂ©es, as was that of Line Renaud when she evoked the beauty of the sun on the horizonâ âsoleil sur lâhorizonâ. Jacqueline François, the ambassadress of French song, relates the tale under the âSoleil de maiâ of her friend Gavroche as invented by the admirable and fraternal tandem formed by Henri Contet and AimĂ© Barelli. At the end of the album we again find Mademoiselle de Parisâ, as she was named by all, for a shower of starsâ, or âune pluie dâĂ©toilesâ. âBientĂŽt le soleilâ and the voice of Eddie Constantine remind us of his place among the great American crooners such as Sinatra. Lucienne Delyle interprets âLe soleil a sautĂ© dans ma chambreâ, proving that she still ranks as one of the greatest popular singers and is still fondly remembered. Pierre Malar, the number one crooner in the early fifties presents âSon petit soleilâ. And the grand Damia, whose gilded name stands out in the history of song, shows both intelligence and emotion in her interpretation of âDu soleil dans ses yeuxâ, a realist tune of days long past. Patachou, boasting distinction and the talent of recitation, came upon a young novice named Georges Brassens in her Montmartre cabaret one night. In âAvec ce soleilâ she recalls the tragedy of various stories. Well before âLe soleil sâen foutâ, Jean Tranchant, little known and unfairly so, given his work, announced through the new aspect of his poetry and tunes the forthcoming arrival of the wonderful Charles Trenet. Annie Cordy, through just her presence, her catchy optimism, liveliness and warmth, demands more and more sun, âdu soleil, du soleil, du soleilâ. Simone Alma is delighted with her sun in the morning and moon at night âdu soleil le matin⊠et la lune le soirâ. Reda Caire, in the style of Jules Verne, Georges MĂ©liĂšs and Neil Armstrong, set off in 1939 for âUn voyage dans la luneâ, admiring Venus and Neptune on the way and offering his sweetheart the rings of Saturn. The wonderful LĂ©o Marjane and Lucienne Boyer take us under the moonlight, one in a chapel and the other in a hotel where they speak of love. In the movie âLâHomme de la JamaĂŻqueâ Armand Mestralâs bass voice evokes a white moon, â Lune blanche â and Jean Sablon, our best French crooner, takes us in his â Village au clair de lune â with his vibrato â indeed his voice was as charming as his legendary elegance. Suzy Solidorâs strong personality inspired several of the greatest painters in the 1920-1930 period and deep and sensual voice beckons for a âJava au clair de luneâ. Once again, AndrĂ© Claveau astounds us with his very personal style, describing the âLune riaitâ and Bourvil, who was often his accomplice on Radio Luxembourg or the Alhambra stage, presents âSous la luneâ, full of humour and melancholy. In âSans lune ce soirâ, Florelle, the unforgettable creator of Kurt Weillâs Threepenny Operaâ takes us to discover a strange universe. Finally, to let us dream under the stars, we find four singers Eliane Embrun, the charming creator of âSi jâĂ©tais une cigaretteâ, JosĂ©phine Baker, the living legend of the roaring twenties and Danielle Darrieux, the star of the French cinema, who enchanted us right from the start and Juliette Greco, the Muse of Saint-Germain-des-PrĂ©s and Jean-Paul Sartreâs existentialism who sings âA la belle Ă©toileâ. On the silver screens, Georges GuĂ©tary in âTrente et Quaranteâ sings âComme une Ă©toileâ and shortly after Rudy Hirigoyen in âLes trafiquants de la merâ interprets his âPriĂšre aux Ă©toilesâ. But Pierre Dudan doesnât leave us to dream long and brings us back to harsh reality in âLes Ă©toiles sâen foutentâ. Thankfully, Gilbert BĂ©caud advises us in âAccroche-toi Ă ton Ă©toileâ. To conclude, I must admit that I chose âAux quatre coins du cielâ by Ray Ventura and his orchestra with the chorus sung by Lucien Jeunesse because at the age of 13, I discovered Giselle Pascal, a ravishing actress and wrote her my first love letters on the school bench. In the film âAmours, dĂ©lices, orguesâ CollĂšge Swing, Giselle sang in a duo with Jean Desailly Parmi les planets, En grande toilette, La plus petite Ă©toile, Joue les grandes vedettes, Partout dans lâinfini, Câest un grand bal de nuit. Since, Giselle Pascal has become one of my closest friends and stars still dance in my in English by Laure WRIGHT from the French text of AndrĂ© BERNARD© 2007 GROUPE FRĂMEAUX COLOMBINI SASCD Le soleil a rendez-vous avec la lune 1934-1956 - Anthologie stellaire sous la direction d' AndrĂ© Bernard © FrĂ©meaux & AssociĂ©s frĂ©meaux, frĂ©maux, frĂ©mau, frĂ©maud, frĂ©mault, frĂ©mo, frĂ©mont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD Ă acheter, Ă©couter des vieux enregistrements, albums, rĂ©Ă©ditions, anthologies ou intĂ©grales sont disponibles sous forme de CD et par tĂ©lĂ©chargement.. 457 359 212 108 19 408 143 249